mercredi 30 septembre 2009

Greek

Je ne vous ai pas raconté mon week-end - c'était pour vous tenir en haleine.

Margot, une copine de Yara qui fait son MBA à Colombus est arrivée Samedi dans l'aprem. Le soir on fêtait l'anniv de Yara et j'avoue que c'était bien réussi : très bonne ambiance, des CCM students américains (les acteurs pour ceux qui ne s'en souviennent plus), 2 - 3 connaissances de nos cours, quelques français d'Audencia à Cincinnati pour leur semestre d'échange. On a bu du vin, mangé du gâteau au chocolat et joué de la guitare, c'était trop chouette ! En fin de soirée, on s'est dit qu'on allait aller voir à quoi ressemblait cette fameuse plus grosse soirée de l'année à la Sigma Alpha Epsilon Fraternity (oui, les fraternities, ça existe vraiment). Pour ceux qui ne savent pas, les fraternités sont des associations pour undergraduate students (étudiants qui n'ont pas encore eu leur Bachelor, soit l'équivalent d'une licence) pseudo-secrètes destinées à créer un esprit d'appartenance dans la bonne humeur et la convivialité et désignée par deux ou trois lettres greques (d'où leur autre nom de Greek Letter Organization). Je dirait que l'esprit se rapproche de celui des Arts et Métiers.

Après avoir eu un peu de mal à trouver (déjà en temps normal, il n'y a pas grand monde dans la rue, alors à 1h du matin c'est pas évident de trouver des promeneurs à qui demander son chemin)(surtout quand on est un groupe de 12 personnes, les rares égarés ont plutôt tendance à changer de trottoire), on arrive dans une sorte de sous-sol (d'une batisse très accueillante par ailleurs) qui avait des airs de post-OB (Open Bar - ceci n'est pas un concept américain comme son nom ne l'indique pas mais comme de toute manière, c'est de l'Histoire ancienne de part une législation prévoyante qui entend protéger les jeunes des désastres de l'alcool, je ne m'étendrai pas sur le sujet). Les américains sont des petits joueurs : 1h, tout le monde au dodo. Il ne restait que la crême de la crême, des couples englués dans une mixture indistincte de sueur, d'alcool et de salive.

Avec David mon coloc, on est rentré parce qu'on trouvait ça vraiment trop naze. On a mangé la dernière pizza en entier (le pti creux de fin de soirée).

lundi 28 septembre 2009

Welcome in the MBA program

Comme la prépa me manquait, après 3 années de glande internationale, j'ai décidé de me remettre au boulot - en english (parce que la prépa, c'était un peu facile quand même).

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Pour demain, j'avais un chapitre par cours à lire. Trois chapitres donc, résumant respectivement l'ensemble de mes cours d'économie, de comptabilité et de finance des semestres 1, 2 et 3 à Audencia.

Signes

Sur mes nouvelles chaussettes, il y a écrit "ANESSE".

dimanche 27 septembre 2009

Double Bush

Bien que l'Etat de l'Ohio appartienne traditionnellement à la région du Midwest, Cincinnati, sur la frontière sud, ressemble déjà à une ville du South : les gens y sont plus chaleureux, plus chrétiens, plus noirs et plus Républicains. C'est ainsi que nous avons rencontré R.

R. est jeune et vif d'esprit ; pourtant, il a voté deux fois pour Bush car en tant que Président, il ne pouvait pas faire autrement que de déclarer une guerre après ce qui s'est passé le 11 septembre (9/11 events) et de toute manière, il a plein de copains qui sont allés en Irak et les gens n'arrêtaient pas de les remercier de les avoir libérés. Car oui, la guerre en Irak était avant tout un combat pour la Liberté - bien sûr, il y a du pétrole là bas mais c'est pas de notre faute. Et surtout : Georges Bush savait gérer les affaires intérieures, baisser les impôts, c'est ça qu'il nous faut. Quand on voit ce que fait Obama, ça donne envie de l'abattre tellement le déficit budgétaire sera énorme s'il met en place son fucking système de sécurité sociale. Les gens qui ne peuvent pas se soigner? Ben tant pis, on peut quand même pas donner de l'argent à tout le monde.

Ben oui.

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La semaine prochaine, nous recevrons D. et Y. qui nous livrerons leur vision de l'Amérique d'aujourd'hui.

Choc des cultures

Premier cours de management des organisations :

"Prenons un exemple : vous devez licencier un employé ; vous allez dans son bureau pour lui demander de ranger ses affaires et de ne pas revenir le lendemain [NDLR : normal]. Il réagit violemment, sort une arme feu et commence à tirer sur ses futurs-ex collègues, par revanche. Comment réagissez-vous?"

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Très bonne question ; ce scénario qui relève dans mon petit coeur moelleux de la fiction hollywoodienne est apparement chose commune pour les managers américains. J'ai peur.

mardi 22 septembre 2009

Rope courses

Hier, on a participé à un camps d'acrobranche (quasiment) avec nos fellows graduate students du College of Business.

Ce qu'on a appris
1/ Choisir un leader
Le gentil organisateur nous a demandé de se mettre en ligne ; sans repère, pas de ligne droite.

2/ Se fixer des objectifs et s'y tenir
On était en ronde, les 45, c'était mignon. Le GO a mis des anneaux de houla hop à différents endroits et nous a demandé de leur faire faire le tour de la ronde sans lâcher la main de nos voisins.
Coopération, entraide et attention furent également de la partie - si c'est pas beau. Welcome in America.

3/ Tout le monde a des bonnes idées mais essayer de les mettre en place chacun de notre côté ne mène à rien ; une fois encore : choisir un leader, pour écouter les différentes idées puis arbitrer.
2 bâches de parachute, 2 ballons, 2 équipes ; le but étant de faire passer les ballons d'une bache de parachute à l'autre (c'est grand un parachute ; va secouer un truc pareil, je vous le dit, c'est de stratégie qu'il s'agit). NB : pour votre information, la solution consiste à réduire la taille de la bâche en roulant les bords... astucieux.

4/ On a fait des activités trop nulles pendant que l'autre moitié du groupe faisait de l'acrobranche ; si j'avais eu 6 ans, j'aurais insulté la dame qui nous a donné les feutres (mais à la fin, on a eu le droit de faire de l'escalade et ça c'est coule - je suis arrivée en haut des 20 pieds du mur à la force de mes petits bras musclés d'ailleurs *fière*).

5/ Pic nique à l'américaine : pas de jambon - beurre mais des cookies géants au dessert, ça rattrape.

6/ Il y a plus d'information dont ce qu'on ne dit pas que dans les instructions qui sont données ; soyons créatifs !
Jeux à base de cordes : une personne par trou sans faire sonner la clochette (je sais c'est obscure dit comme ça mais c'est pour stimuler votre imagination).

7/ Lorsqu'on est obligé d'agir à l'intérieur d'un cadre, faire attention à toutes les possibilités qu'offre ce cadre.
Un cadre donc, en bois ; des ficelles qui quadrillent ; 20 personnes à faire passer au travers d'autant de carrés. Ne pas oublier l'ouverture la plus simple : en bas !

8/ Ne pas forcément voir les autres équipes comme des concurrents mais comme une potentielle aide.
Groupe scindé en 2 équipes : l'équipe A et l'équipe 1. Un plot d'environ 0,75 m², chaque équipe (soit 11 grown people) doit arriver à tenir sur le plot le temps d'une chanson. Sauf que nous, on est passé en deuxième et qu'on n'a eu droit qu'à un plot de 50 cm² (parce qu'on avait pu observer la stratégie des autres). On n'a réussi qu'à tenir à 9 - ce qui est soit est déjà une performance, sans parler du fait qu'on a du chanter "happy birthday" pendant qu'on était si confortablement installés. Mais les autres ont du nous challenger et monter un plot encore plus petit! C'est là qu'on est devenu altruistes au point de les tenir compressés sur leur petite estrade.

9/ Trust
Se laisser tomber dans les bras des gens comme dans une mer de bras. C'est pas évident.

10/ On est les plus forts
...car on a réussi à tous passer par dessus un mur de 3m - en s'entraidant, ça va de soit.

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Je sais que vous êtes émus.

dimanche 20 septembre 2009

Je me suis fait un tatouage



Nan, c'est pas vrai, c'est du maquillage

Personne ne va rire

"Nous traversons le présent les yeux bandés. Tout au plus pouvons-nous pressentir et deviner ce que nous sommes en train de vivre. Plus tard seulement, quand est dénoué le bandeau et que nous examinons le passé, nous nous rendons compte de que nous avons vécu et nous en comprenons le sens."

Personne ne va rire, in Risibles amours de Milan Kundera

vendredi 18 septembre 2009

mardi 15 septembre 2009

Mes colocs totally rock

Moment de pur bonheur : fin de soirée entre colocs' sur la terrasse, avec une bouteille de rouge, une guitare, un harmonica... La petite fontaine de la terrasse accompagne les rires, David apprend l'espagnol auprès de Javier qui fait plein de "yoke" (trop marrant l'accent espagnol) (en fait il fait des jokes), Clara et Yara parlent de guitare...

International Students Orientation Day

Rentrée studieuse :

C'est pas tous les jours Christmas

Lundi, on était fatiguées par notre we (cf. articles "Saturday Night's Fever" et "Le repos domical") alors on a fait la grasse mat' jusqu'à 16h (heure française) (bon aller, j'arrête, c'est la dernière fois, parce qu'à la fin ça devient confusing ces décalages d'horaire) (maintenant j'ai switché toutes mes horloges à l'heure américaine).

En sirotant mon premier café de la journée, je check mes mails. Ernesto, le poto bolivien de Javier (prononcer "Rat-Bière" au fait pour les non hispanisants) (ouais je sais les rats, ça boit pas de bière mais j'y peux rien s'il s'appelle comme ça), m'a envoyé un message : "Vas voir sur la terrasse" (spéciale dédicace à ma maman)
Je saute toutes les marches des escaliers d'un coup et tombe nez-à-guidon avec un mountain bike bleu de toute beauté. Je n'en puis plus de joie. Une seule explication : Ernesto, ému par mon chagrin (impossible de trouver un vélo à moins de 10 dollars ici, c'est abusé) et amoureux de moi, a décidé de me prêter son vélo contre bons soins. Trop chouette :)

Le repos dominical

L'américain moyen se détend le dimanche en faisant 36 miles (57 km) dans son pick up climatisé pour se rendre dans les déserts sans fin de zones commerciales.

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On a joué la carte de l'immersion totale, d'autant plus justifiée par des achats de premières nécessité comme une guitare et un cactus.

Pour se remettre de tous ces efforts, on s'est payé notre premier burger américain.

Saturday Night's Fever

Samedi, un copain d'un copain d'une connaissance de Yara, Rian, est venu nous chercher à 19h30 après notre virée à Over the Rhine pour aller voir un match de football -américain - chez son copain Tom. On avait une trop jolie vue sur Cinci et Rian m'a fait le coup du toit : on est sortis par la fenêtre pour aller boire notre bière sur le toit (comme le jeune homme n'avait rien de Ted Mosby, on a préféré parler des raisons pour lesquelles il a voté deux fois pour W. Bush... ambiance moins propice aux roucoulades).




Après on a pris un cab pour aller dans le quartier de Mont Adams qui surplombe la ville depuis sa petite coline ; nous sommes allées au Pavilion, the place to be, mais on ne savait même pas tellement pour nous c'est naturel de se trouver au bon endroit au bon moment (cf. l'article "Down Town").


NB : j'ai appris en cherchant sur Internet une photo mieux que tous les premiers du mois, le Pavilion est le lieu de rdv des gays et lesbiennes alors avec Yara on s'est dit qu'en Octobre on ferait pour vous une enquête d'investigation sur la communauté homo de Cinci.

lundi 14 septembre 2009

Down Town

Samedi, avec Yara, on a décidé d'aller en ville ("down town"). On cherchait l'office du tourisme pour avoir un plan de la ville, une Bank of America pour ouvrir un compte, un magasin de guitare pour Yara...

Les bus : trop old fashion ! Pour signaler qu'on veut s'arrêter, on cherchait le petit bouton mais c'est beaucoup mieux que ça : il faut tirer sur la bobinette et la clochette signale "arrêt demandé"! Quand le conducteur veut faire passer un message à ses passagers, comme "on va faire un détour à cause du match de football" (américain, ça va de soi), il ne prend pas son petit micro ; il se lève, demande l'attention et explique les faits à son auditoire d'autant plus attentif qu'il peut lui demander de le déposer à tel ou tel endroit plutôt que sur le nouvel itinéraire que le chauffeur s'apprête à emprunter =) Geil ! ( = "trop fort !" Désolée pour les non germanophones, il me reste quelques automatismes de ma période munichoise ;)

Se ballader "en ville" un samedi après midi par 80° (Fahrenheit , soit 26°C ;) procure l'étrange sentiment d'errer dans une ville fantôme : quasiment personne, rien à voir avec la rue Crébillon (Nantes) ou la rue de la Lib' (Dijon) ou la rue de le Rep' (Lyon) (je m'adresse à un auditoire varié donc je m'adapte ; je laisse de côté les capitales européennes puisque nos fellows européens ne liront pas ce blog rédigé en français littéraire ;)

Comme je souhaitais aller voir à quoi ressemblait ce Findlay Market qui semble se rapprocher de nos marchés fruités et colorés, on a demandé notre chemin au majordome d'un hotel plutôt classe, qui a été adorable, nous a donné un plan, des prospectus sur les places touristiques de Cincinnati (assez peu de prospectus donc) et des conseils pour aller à Chicago puisque c'est la ville dont il est originaire.

Parenthèse sur Chicago : Yara et moi avions prévu d'y aller ce we vu qu'on avait 4 jours mais la fatigue (décalage horaire oblige), la curiosité vis à vis de notre nouvelle Sweet Home Cincinnati et quelques détails comme comment y aller et où dormir nous ont fait repousser ce voyage au weekend prochain, où nous devrions avoir 3 jours. Nous irons certainement en bus ou en train et il faut compter 6 heures de trajet. C'est plus court en voiture bien sûr - "on n'a qu'à y aller en stop". Hum... Même moi j'hésite car les routes américaines ressemblent basically toutes à des autoroutes géantes - sans les péages ni les stations service toutefois - , désertées par les piétons et par toute forme de vie... Pas les conditions les plus safe donc ; on attendra un peu avant de se lancer dans ce genre d'aventures ! A chaque jour son lot de nouvelles expériences ; j'en garde un peu pour quand on se sera lassées de Cinci =) Pour conclure sur Chicago, la ville a l'air vraiment super et ce sera donc une de nos prochaines étapes.

Après que notre gentil majordome qui n'avait rien d'un Spirou malicieux (il n'avait pas d'écureuil) nous ait renseignées, nous nous sommes dirigées en direction du Findlay Market, tout en continuant de chercher un magasin de guitares pour Yara qui est addict aux soirées champêtres autour d'un feu de bois. On en a trouvé un dans la Vine Street mais il était fermé. [Cette information apparement inutile jouera un rôle majeur par la suite]. De nouveau, on ne savait plus vraiment où était le Findlay Market alors on demande notre chemin à une dame :
"Vous avez deux chemins : soit vous prenez cette rue juste là, vous continuez tout droit pendant 5 minutes et vous tombez juste en face, soit vous prenez par là [en indiquant la direction exactement opposée].
- Ben... on va prendre cette rue puisque c'est celle qui y va. Thank you."
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Pour la première fois de ma vie, j'étais une minorité ethnique mais cette partie de la ville était beaucoup plus amusante que ce qu'on avait vu jusqu'à présent car il y avait des gens dans la rue - même si on n'a pas pas taillé la bavette avec eux. Avant qu'on se dise qu'on allait peut être ranger nos appareils photos dans nos sacs, on a fait des chouettes photos : "Vas-y, on prend ces bâtiments en photos et on fait croire aux gens que c'est là où on habite ! Ca va être pire que Vivi à Bangalore !"

Le lendemain, on racontait tout ça à Javier, lui parlant notamment du magasin de guitare où on projetait de retourner, dans la Vine Street, nom qui rang a bell dans son esprit.

"Vous savez, il faut faire gaffe ; il y a un quartier down town - Over the Rhine - qui a été classé "Most dangerous neighbourhood in the US" [NDLR : selon "a controversial study", though, comme le précise Wikipedia]. Je crois que Vine Street n'est pas loin."

C'est vrai que cette étude est totalement biaisée car elle prend en compte les chiffres de 2005 à 2007 ce qui date un peu pour étude publiée en Août 2009 je trouve, surtout quand on sait tout ce que la ville a fait pour ce quartier (d'après le site de la ville). C'est ce que j'ai appris en allant voir sur Wikipedia : http://en.wikipedia.org/wiki/Over-the-Rhine

Et c'est aussi là que j'ai trouvé les mêmes photos que celles que nous avions prises avec Yara...

A part ça, le Findlay Market était fermé alors on est rentrées.

vendredi 11 septembre 2009

Contrefaçon

Même ici ils connaissent - mais je crois que c'est de la publicité mensongère.

Ma future voiture


Cherchez l'erreur


Jet lag

Ce matin je me suis royalement réveillée à midi - heure française. Donc comme il était 6h du mat ici à Cincinnati, je me suis recouchée.

J'ai dormi jusqu'à 11h - heure ohaienne (néologisme désignant ce qui vient de l'Ohio, qui se prononce "Ho-aïe-oh" dans mon nouveau pays).

Avec Yara on est allées boire un café dilué géant en face de chez nous, on a fait une petite balade digestive puis on a rejoint nos proprios dans leur restau libanais car ils nous avaient invité à déjeuner (après qu'on ait payé le loyer et la caution).





Puis on est allées faire les courses chez Kroger avec Emil qui avait repéré ces petites étagères bon marché et de toute beauté à -20% (du coup on en a pris 3 : une pour lui, une pour Yara et une pour moi =) (la photo suivra bientôt).


Cette excursion me permi de constater avec joie que :


(les américains ont des fruits et des légumes).

Yara s'est acheté un morceau de brie mais je me suis dit que j'allais économiser encore un peu avant de me payer ce luxe. J'ai quand même failli pleurer quand j'ai vu la mozzarella à 6 dollars.
Cela étant, les fruits et légumes sont totalement abordables (c'est l'avantage d'habiter dans l'Ohio).

Le soir on s'est promenées sur le campus qui est géant, notamment le "recreation center" qui est un complexe sportif de fous. En rentrant, on sirotait tranquilement un verre de rouge (australien) sur la terrasse avec Reine, la femme d'Emil, quand Javier l'espagnol est rentré avec son pote XXX le bolivien (j'ai pas totalement compris son prénom). Alors on a siroté notre rouge avec Javier et XXX.

Ma chambre donne sur la rue

...ce qui n'est pas sans me rappeler agréablement Nantes, avec cette différence notable que les sirènes de la police ont remplacé celles des pompiers.

Deux conclusions s'imposent :
Cincinnati est une ville dont le taux de criminalité est élévé (78 homicides par an d'après Wikipedia) MAIS dont les quartiers demeurent encore accessibles à la police ce qui est plutôt rassurant.

jeudi 10 septembre 2009

Sésame, ouvre-toi !

L'arrivée à l'appart provoque une vague de joie sans nom dans mon pti coeur moelleux : pour resituer le contexte, sur le site Internet il est précisé "environ 900 ft²" soit environ 83 m²... pour 5 personnes :/ J'étais un peu anxieuse quant à la taille de nos chambres...

Alors effectivement, la surface doit bien être de 83 m²... par niveau ! Le rez-de-chausser est un appartement séparé, Yara et moi occupons les 2 chambres du second (avec une SDB pour nous toutes seules :) et les 3 autres sont au 3e !

Nous sommes donc 5 en coloc : Emilie et David, 2 américains étudiants en musicologie qui ne sont pas encore arrivés, Javer l'Espagnol qui fait un PhD d'ingénieur et Yara et moi =) Trop chouette ! Nous avons un peu discuté avec Javer pendant qu'il se préparait à manger dans notre GRANDE cuisine commune, à côté de notre GRAND salon avec canapés et fauteuils !!! Tout ça au second, j'ai l'impression d'être arrivée dans un palace !


Et encore, je ne vous ai pas dit qu'on pouvait profiter de la terrasse du restaurant libanais d'Emil et Reine, sa femme !


Pour savoir quelle chambre on prenait (il y en a une qui est mieux que l'autre), on a tiré à pile ou face...

[suspense]


Ma chambre c'est la mieux (mais on a signé une clause d'échange de chambre au bout de 4 mois avant de tirer au sort ... damn it !) (j'avais peur d'avoir la petite) (ça m'est déjà arrivé) (de mon plein gré) (du coup je passais mon temps dans le salon) (qui était encore plus grand que la grande chambre) On s'égare ; si ya plein de parenthèses comme ça on ne peut plus suivre alors ça suffit.

J'ai un lit "normal" en taille américaine soit une place et demie à l'européenne, des grandes fenêtres qui s'ouvrent comme dans les films (américains, ça va de soi), un joli bureau en or massif, un fauteuil Louis XV, une chaise de bureau Ikéa à roulette, une penderie tellement grande que je peux me cacher dedans, une table de chevet, un miroir pour me dire que je suis la plus belle et plains de paires de chaussures mais ça c'est moi qui les ai apporté (j'ai légèrement accentué les détails pour donner unair plus authentique à ma description).

J'habite enfin dans un appartement de taille adulte, avec un peu de chance on peu même faire un remake de l'Auberge Espagnole vu qu'on en a un vrai d'espagnol, on a une terrasse et on est à 5 minutes de l'université. *HAPPY*

A moi les Amériques !

09-09-09
2 valises de 23 kg et un backpack en guise de bagage à main me permettent d'emmener le strict nécessaire : mon nin-nin, 3 livres sur l'art étrusque en Bohême Moravie au 18e siècle, 9 paires de chaussures... Après quelques heures de travail pour l'équipe emballage des colis, je quitte le domicile nuiton, hébergée par de bons amis à Dijon.

10-09-09
Tagada le bon ami m'accompagne prendre mon train, à 6h30. A 9h, mes bagages sont enregistrés, c'est marrants cette manie qu'ont les employés aériens de connaître toute ta vie rien qu'à ton numéro de passeport !
J'embarque à 12h15 pour 8h30 de vol direction Chicago =)


A midi, fort enjouée d'enfin embarquer

Le Canada (oui, le pilote trouvait que c'était plus fun de passer par le Groenland alors on est arrivés par le Canada)


Arrivée 14h30 ; qui a dit qu'on ne pouvait pas remonter dans le temps?

17h30 : Yara ma - à l'époque future et actuelle - coloc me rejoint pour une petite correspondance direction : CINCINNATI ! Arrivée sans perturbations à 19h30, soit 1h30 heure française. On n'est même pas fatiguées et sommes accueillies par ce bon Emil, notre nouveau proprio, adorable octogénaire libanais :)


Nos 100 kg de bagages


Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles... L'exitation de découvrir notre appart nous submerge alors que nous fonçons à 40 km/h sur l'autoroute tout en discutant l'air de rien de Beyrout, cette merveilleuse city (du coup maintenant j'ai envie d'y aller).

mercredi 9 septembre 2009

Les grandes vacances, c'est trop coule

Cet été, ça a été assez foufou : j'avais décidé de voyager un peu comme vous le savez alors un matin, j'ai pris mon backpack et mes tongs et je suis partie.

















L'expédition française
Un coucou à Paris, une nuit à Larnage (près de Valence) dans les champs d'abricotiers (covoiturage Paris - Tain L'Hermitage en 4L... unique), puis voyage en stop direction Nice et retour par les calanques de Marseille parce que je n'y était jamais allée (et c'était vraiment chouette). J'ai même été agréablement surprise par les marseillais, je m'attendais à ne trouver que des racailles et des supporters de l'OM. Malheureusement le Tour de France avait décidé de pourrir mes velléités touristiques alors je n'ai pas pu faire de petit train (mais je suis montée à Notre Dame de Lagarde) (à pied) (avec mon sac de 15 kg) (par 35°...)

Le retour au bercail
Après je suis restée quelques jours chez mes parents parce que je me suis dit que je ne pouvais pas louper le bal des pompiers du 14 juillet et j'ai préparé mon voyage en Europe du Nord. C'est au cours de cette soirée de fête nationale que j'ai tragiquement appris que l'amie avec qui je devais partir 48h plus tard ne viendrait pas. Heureusement j'avais plus d'un tour dans mon sac alors j'ai appelé un breton nommé Fanch, qui devait faire une partie du voyage avec nous, pour lui dire qu'en fait on ne serait que deux.

Vendredi 17 Juillet
La moitié de la France est en alerte rouge à cause des risques d’orages et moi, je pars en stop pour retrouver à Reims un type que je ne connais pas – Fanch - et avec qui je vais parcourir l’Europe du Nord en commençant par Amsterdam où nous avons prévu d’arriver le soir même mais où nous n’avons pas encore de logement. Tout va bien se passer. Je reste pensive et attends l’orage avec anxiété.

Vous est-il arrivé, lorsque vous étiez petits, que vos parents vous menacent de vous laisser sur une aire d'autoroute parce que vous preniez la banquette arrière pour un trampoline ou parce que vous aviez non intentionnellement coincé les doigts de votre petit frère dans l'accoudoir repliable ? Bien. Vendredi 17 juillet, à 8h, mon père m'a laissée sur l'aire de service de Gevrey Chambertin. Je crois qu'il faisait encore moins le fier que moi. Je suis donc gaillardement partie en stop, d'abord à Reims où j'ai rejoins Fanch, puis à Amsterdam, ce qui a été assez facile vu le nombre de dealers qui vont passer le weekend là-bas.

A midi sonnantes, j'étais devant la Cathédrale de Reims. En revanche après : G-A-L-E-R-E. Impossible de sortir de la ville. Mauvais augure ? Au moins ça nous a permis de faire connaissance et de partager notre première expérience olé olé : l’escalade des barrières de l’autoroute (avec backpacks) pour pouvoir rejoindre en toute sécurité le péage. Nos chauffeurs s’enchaînent : Fatima et Laïla fans de Hard Rock, Patrick qui connaît toutes les ficelles de la culture de la betterave, … et enfin les dealers pompiers qui nous ont pris de Bruxelles à Amsterdam. Ok, ce n’étaient pas des dealers. Mais ils avaient vraiment le look. Mais en fait ils étaient pompiers, alors faut pas trop se fier aux apparences. Arrivée en fanfare, « I am » à fond dans la Ford Focus aux vitres tintées immatriculée 93 et vive la France.

Après une première nuit assez folklo (je vous passe les détails de la police qui nous demande aimablement de partir parce que non, on n'a pas le droit de camper au centre ville d'Amsterdam et oui, vous avez 3 minutes pour dégager) et une gentille hollandaise qui nous propose un café et qui fini par nous héberger la nuit suivante, on est partis direction Hambourg.


Dimanche 19 Juillet
Ma foi, on a trouvé un chauffeur routier Irlandais tellement chouette qu'à Hambourg, on n'avait plus envie de descendre alors on est allé jusqu'à Copenhague avec Paul le Truck Driver. Là bas, un seul mot : Christiania. http://fr.wikipedia.org/wiki/Christiania_(Danemark)
On a loué des vélo et c'était trop fun et pareil, la première nuit camping sauvage, deuxième nuit hébergés par un type qui nous avait invité à une soirée.

Mercredi 22 Juillet
Direction Oslo avec un chauffeur routier encore, Yougoslave cette fois, Zaki.


Petite parenthèse linguistique : c'est dingue le nombre de fois où on a parlé allemand en Europe du Nord - notament avec Zaki le Yougoslave.

Petite anecdote croustillante : Zaki n'a pas réussi à aller à Oslo dans le temps imparti par son employeur donc il a du faire une pause obligatoire de 9h à 30 km d'Oslo, ce qui ne nous arrangeait pas tellement car il faisait vraiment froid alors qu'à Oslo on avait un hébergement (cf. http://www.couchsurfing.com/). Il nous a donc royalement proposé de domir dans sa couchette du haut, dans son camion. Oui oui : Fanch et moi. Sur une couchette de 60 cm de large. L'avantage c'est qu'on n'a pas eu froid.

A Oslo c'était trop chouette, en plus on était hébergé par un Rennais trop sympa donc on est resté un peu plus longtemps, 4 jours. J'ai adoré. Fanch est resté à Oslo et je suis partie pour Stockholm. Ca a été ma pire journée de stop de toute mes vacances. Je crois que les Suédois ont peur des auto-stoppeurs (même les filles seules). A 15h, soit 6h après mon départ, j'avais fait 150km (en temps normal j'aurais du avoir fait environ 400 km). J'ai cru que je n'allais jamais arriver à Stockholm - mais en fait si, vers 1h du matin, après avoir fait la manche pour 40 Krones (4€) parce que la dame du métro n'acceptait pas les euros ni les cartes visa et qu'à minuit à la gare centrale de Stockholm, les bureaux de change sont fermés mais ça, c'était pas son problème, quand on veut prendre le métro il faut des Krones un point c'est tout.

Bref. Je suis allée dans les archipelagos mais dès le lendemain, mardi 28 Juillet, j'avais mon avion back to France alors je n'ai pas vraiment profité à fond de la ville (de toute manière, je n'avais pas lu Millenium ;)