Samedi
matin je pars en retard, loupe mon bus, ne pense même pas que Bolide
que j’ai dans la housse qui pèse une tonne pourrait me servir à
rejoindre le métro dans la vallée environnant les collines parisienne sur lesquelles je vis, trouve un mec sympa pour me porter un sac (ah oui parce que
j’avais un back pack, un sac à dos et mon vélo) pour les
correspondances, moralité il loupe son train aussi après un sprint
d’échauffement vélo sur l’épaule et pédales dans les cuisses, ça promet.
Dans
le train je paie la « réservation obligatoire » qui n’est pas une
amende – dixit le contrôleur ; c’est des petits malins quand même mais
le pouvoir des mots, ça marche ; je paie donc. « A 60€ le
carré de 4 places, ça vaut le coup ; vous avez fait un charter ? ».
J’étais assise à côté du porteur de sac susmentionné et de militants
FNiens qui avaient eux aussi loupé leur train pour la Baule ; ils ont
vraiment de l’humour les contrôleurs de nos jours.
7
heures plus tard, j’arrive à St Nazaire où un parfait inconnu vient
nous récupérer avec son van VW. Hébergement Couch Surfing, ou le « surf
sur canapé » : ça consiste à demander à des gens qui se sont au
préalable proposés s’ils peuvent vous héberger (dommage que mon Very Big Boss ne soit pas inscrit, il a une maison près du remblais, j’aurais été plus près). Bref, je
passe ma soirée à St Brévin les Pins pendant que mon hôte se rend à une
rave party à la Turbale.
Dimanche,
pti dej à la pâte à tartiner Ovomaltine crunchy (une tuerie) puis
ravito local à base de galettes au beurre salé à la fleur de sel de
Guérande (je vous laisse imaginer la taille du packaging pour écrire
tout ça) (je me demande un mot de combien de lettres ça fait en
allemand).
Départ
sous le soleil, l’eau n’était qu’à 17 degré mais on avait tellement
chaud dans nos combis qu’on était contents de se jeter à l’eau. J’ai
bien aimé la descente sur la plage, on se sent un peu comme Angélina
Joli à Cannes sauf qu’elle porte rarement une combi néoprène ; j’avais
envie de signer des autographes mais je n’avais pas de stylos (j’ai
quand même fait mon sourire princier). Magnifique départ de ces
messieurs coiffés de leur bonnets roses fluo, j’adore. Plus tranquille
chez les filles, nous n’étions qu’une centaine et bon esprit en plus
donc entrée dans l’eau en douceur
Bonne
nage, pas trop de vagues à part le mec en jet ski qui n’arrêtait pas de
faire des allers et retours, j’avais envie de lui demander si ça
l’amusait de nous asphyxier avec ses gaz d’échappement mais après je me
suis dit que ce serait dommage de se faire disqualifier pour outrage à
arbitre (ça s’est vu…) après toutes ces heures de train. Sur la
dernière partie de la boucle, je voyais le fond (qui ne devait pas être
très loin vu la limpidité de l’eau), je me suis demandé si j’irais plus
vite en marchant (dans le doute, je ne l’ai pas fait). Bref, j’ai
beaucoup pensé.
Ensuite
transition vélo, j’ai bien roulé j’étais contente. Des fois j’essayais
de démarrer « la machine à doubler » pour faire comme David Lebrat (un brave parmi les brave, il a fait HAWAI); je
faisais la maligne 10 minutes puis il fallait que je me calme.
Transition
rapide puis CAP. J’ai commencé à être dans la mal. Parce qu’en fait sur
le vélo j’étais tellement contente d’aller vite que j’ai essayé de
conserver le rythme mais je n’avais plus de jambes ni de ventre. Puis
tel un Zorro des temps modernes, Un copain triathlète qui avait fini sa course, bientôt
rejoint par un autre, sont venus me soutenir, m’encourager, et alors
j’ai couru plus vite alors que je ne pensais pas en être capable. Je fini cette course en un temps record (pour moi), grâce aux soutiens
des gars sur la CAP notamment, alors je suis très contente.
La 4e
épreuve a commencé dans le train, avec les rugbymen du PUC décidés à
fêter leur défaite face à Trignac, et qui nous ont offert saucisson,
rouge, baguette ; c’était chouette.
(pour
l’anecdote, arrivée à St Cloud, plus de bus, et là vraiment je n’avais
plus la force de marcher avec tout mon barda. Je me suis faite prendre
en stop par une twingo. Oui oui.)