dimanche 21 novembre 2010

Christian Howes

Aller, un peu de douceur dans ce monde de brutes...

La semaine dernière, je suis allée à un concert de Jazz et l'invité était le violoniste jazzman Christian Howes (http://christianhowes.com/). Malheureusement je n'ai pas encore trouvé une version en ligne de ses improvisations mais ceci vous donnera une pêtite idée de ses talents (une petite idée seulement):



Créativité

Mon ancienne coloc m'a fait remarqué que je n'avais pas écrit sur mon blog depuis longtemps et depuis, j'ai envie de partager avec vous toutes les découvertes et discussions intéressantes que j'ai eu au court des derniers mois - et qui me tenaient éloignée de mon clavier (et de vous indirectement).

Parlons de religion (oui encore). Je ne suis fondalement opposé à l'idée qu'un Dieu puisse exister. Simplement, le simple fait que je ne sois pas capable d'expliquer certaines choses n'est pas une preuve que Dieu existe (à mes yeux).

Par exemple, j'ai déjà remarqué que j'ai généralement beaucoup de chance dans la vie. Suis-je bénie de Dieux? Peut-être - ou peut-être pas. De la même manière qu'on a depuis expliqué scientifiquement les éclairs et le tonnerre, peut-être qu'on jour on se rendra compte qu'avec tous ces flux et ions et énergies et je ne sais quoi d'autre dans nos corps, la chance est en fait une réaction mécanique à des échanges de flux ou une sorte de diffusion énergétique. Peut-être que certaines personnes sont comme des aimants qui attirent les bonnes ondes - sans pour autant contrôler ce phénomène. Peut-être que les cellules de nos corps sont vivantes et que lorsqu'elles sont en paix, elles tirent partie de tout ce qui interacte avec notre corps et lorsqu'elles sont en guerre, elles créent des cancers (prochainement, un article sur Les cellules cancereuses, terroristes de notre corps).

Enfin moi je dis ça, je ne sais pas. Soyons créatifs.

Il était une fois la vie

samedi 20 novembre 2010

Comme un bijou

Je ne veux pas vous affoler ou que vous pensiez que je suis en train de virer extrémiste (voire pire: cultivée), mais grâce à mes 7 colocs saoudiens, j'ai un aperçu instructif de la culture saoudienne et de la vision musulmane en générale et j'aimerais vous le faire partager.

[NB: pour votre information et parce que j'ai moi-même été obligée de vérifier dans le dictionnaire, "islamique" et "musulman" signifie la même chose (respectivement "relatif à l'Islam" et "adepte de l'Islam") - au moins étymologiquement parlant.
Après, il semblerait que dans le contexte post-9/11, "islamique" ait pris une connotation péjorative, probablement issue de la confusion entre "islamique" et "islamiste"( = islamique extrémiste). C'est fou de se dire qu'une des raisons peut être principale, au moins largement agravatrice, pour lesquelles la peur de l'islamique s'est répandue aussi rapidemment dans le monde repose sur une confusion lexicale. Et aussi sur une erreur de logique simplificatrice: "la plupart des terroristes sont musulmans" n'est pas équivalent à "la plupart des musulmans sont des terroristes" mais je pense que vous êtes au courant car vous êtes des lecteurs cultivés et brillants. Notez que l'Arabie Saoudite et le Pakistan sont régulièrement la cibles d'attentats (notamment en novembre 2003) où la population locale est la victime principale.]

En tant qu'Occidentaux, on a tendance à voir l'Arabie Saoudite comme une dictature où les droits de la femme en particulier sont peu respectés. Pour simplifier, les hommes forcent les femmes à se couvrir des pieds à la tête et à rester à la maison pour s'occuper des enfants et des tâches ménégères.

Une erreur fondamentale dans notre attitude consiste à juger une culture à travers le prisme de nos propres valeurs et à projetter nos attentes sur celles du peuple concerné. Nous sommes trop peu conscients de la place centrale du RESPECT dans la culture musulmane. En bon Français, difficile de concevoir que Liberté, Egalité, Fraternité ne soient pas les piliers de la société [NB: nous discuteront prochainement de l'état actuel de le liberté, de l'égalité et de la fraternité en France...]. Aux Etats Unis, la divergence est encore plus sensible: the Freedom of Speech (la liberté d'expression) est le premier amendement à la Constitution. Autant dire que l'ensemble des valeurs américaines est une pyramide inversée qui repose sur la seule liberté d'expression. Ceci est particulièrement important lorsque le fait que les femmes ne peuvent pas parler aux hommes en Arabie Saoudite est évoqué.

Bref, pour en venir aux faits, la femme est vue comme un bijou qu'il faut chérir et protéger. On peut être d'accord ou pas avec cette vision mais c'est la logique derrière le port du voile. Les femmes sont des bijoux qui attirent la convoitise des hommes qui les entourent et dissimuler ses atouts sous un voile est une forme de protection.
"Quid de la retenue de l'homme civilisé?" me direz-vous. "Quid de tous les viols qui arrivent dans nos sociétés occidentales?", je répondrais.
Concernant la controverse sur le port du voile en France, je comprend l'argument de ceux qui disent que la France est un pays laïc et que ceux qui souhaitent y vivre doivent s'adapter aux lois locales. Je comprend que le fait qu'une femme soit voilée puisse créer une certaine gène. Mon point de vue est le suivant: un chrétien porte une croix autour du cou. Est-ce que cela me dérange? Non. Un juif porte la coiffe juive (merci à qui pourra me rappeler le vrai nom). Est-ce que cela me dérange? Non. Une none porte une coiffe religieuse. Est-ce que cela me dérange? Non. Une musulmane couvre ses cheveux avec un foulard similaire à la coiffe de cette religieuse. Est-ce que cela me dérange? Non. Une américaine porte une jupe "ras-le-persil" pour sortir le samedi soir. Est-ce que cela me dérange? Non. C'est leur vie. Notre tenue vestimentaire est un moyen d'expression, qui sert parfois à montrer son appartenance à une communauté. Et alors?

Par ailleurs, le Coran est somme toute assez généreux envers les femmes qui divorcent (oui, le divorce est autorisé et oui, les femmes peuvent demander le divorce): elles peuvent garder la maison de leur ancien mari et tout les cadeaux qu'il lui a fait au moment du mariage :) Car la coutume une sorte de dot inversée: l'homme offre plein de cadeaux à sa femme au moment du marriage. Aussi, les femmes en Arabie Saoudite ont accès aux études supérieures et peuvent travailler.

Pour conclure, je ne suis pas en train de nier que les droits de l'Homme et de la Femme en Arabie Saoudite sont perfectibles. Je ne suis pas en train de prétendre que je suis devenue une experte de la culture saoudienne. Je ne suis pas en train de nier que certains musulmans adoptent des positions extrêmes qui menacent la paix dans le monde. Mais la religion musulmane repose sur des textes qui prêchent le respect et l'harmonie. La plupart des citoyens du monde musulmans regrettent chaque nouvel attentat islamiste qui les éloigne un peu plus d'un monde de tolérance - injustement.
J'aimerais que les gens essaient de comprendre les autres cultures au lieu de les comparer à la leur. J'aimerais qu'après avoir lu cet article, vous vous disiez "et si je faisais des recherches sur l'Internet pour en savoir un peu plus sur les différences entre la Torah, la Bible et le Coran".

mardi 16 novembre 2010

De l'avantage de la polygamie

Beaucoup en Occident dénoncent la polygamie comme une pratique dévalorisante pour le statut de la femme.

Je reconnaîs que le fait que la polygamie soit un privilège typiquement masculin est frustrant. Pour les besoins de mon argumentation, supposons que les femmes aient également accès à ce privilège.

Après 10 ans de mariage et 2 enfants, Madame est souvent fatiguée après le travail et Monsieur, exaspéré, prend une maîtresse. Qu'est-ce qui est moralement le plus condamnable? Mentir à sa femme et divorcer une fois la terrible nouvelle révélée, sans considération aucune pour leur deux enfants? Ou légitimer socialement et légalement le fait d'avoir une seconde concubine et valoriser l'honnêteté et l'importance de la famille?

Un autre exemple. Je me marrie. Mon mari est homme au foyer (il faut bien que quelqu'un s'occupe des enfants et des tâches ménagères). Mais je comprend que pour son épanouissement, mon mari aimerait travailler, au moins à mi-temps. Ne serait-ce pas génial si je prenais un deuxième mari, qui pourrait également travailler à mi-temps et s'occuper des enfants?

Un autre exemple. Je suis une business woman très occupée - mais une femme anyway (situation assez probable). J'ai envie d'avoir des enfants mais n'ai pas le temps dans ma carrière pour 9 mois de grossesse et le manque de sommeil qui accompagne les premières années d'un bébé. Je pense à l'adoption mais les démarches sont tellement longues et compliquées que finalement je ferais mieux de faire un enfant moi même. Ne serait-ce pas génial si mon mari épousait une deuxième femme, prête à avoir des enfants et à fonder une famille avec nous?

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Je comprend qu'on puisse s'opposer à la polygamie pour des raisons religieuses mais vraiment pas pour des raisons pratiques - même pas morales.

Women don't ask

La différence de salaire entre hommes et femmes pour des jobs similaires est aujourd'hui largement reconnue et dénoncée - même par les hommes (improbable, n'est-ce pas? Quand on pense à la vigueur déployée pour défendre la plupart de nos privilèges féodaux - comme la retraite à 60 ans -, on pourrait s'attendre à plus de résistance).

J'ai lu récemment un livre intéressant sur un fait trop peu évoqué: women don't ask. Mes chères lectrices, ne surestimez pas vos collègues et patrons : les allusions ne marchent pas avec le sexe fort. Si vous voulez quelque chose, dites-le. N'attendez pas d'aide. Demandez ce que vous devez faire pour obtenir ce que vous voulez.

Just saying.

The more you fail, the more successful you are

Depuis Septembre, je donne des cours de soutien à l'Université. La plupart de mes étudiants sont brillants. La seule raison pour laquelle ils sont là est leur peur viscérale de se tromper. Ils ont tellement peur de se tromper qu'ils ne tentent pas de proposer leur solution.

Ce qui m'a fait réaliser une valeur importante de faire du poney quand on est petit.
Ma mono d'équitation nous disait toujours "plus on tombe, meilleur cavalier on est". Chaque chute était une célébration (celui qui tombait devait apporter un gâteau la semaine suivante). On avait des concours de la meilleure chute. Je me souviens d'avoir été particulièrement fière après une séance où j'étais tombée 8 fois d'affilée (mon poney n'avait jamais fait de saut d'obstacles et lui aussi préférait s'arrêter devant l'obstacle que de sauter).

Je pense qu'il y a quelque chose de fondalement dégénérant dans nos systèmes scolaires. Les élèves sont sanctionnés pour leurs erreurs, quand chacune d'entre elles devrait être une célébration, car plus on se trompe, plus on apprend.