lundi 21 mars 2011

Voyages continued - Yuksom, Sikkim

Je continue sur la beauté des transports en commun à l’indienne – parce que finalement, ça a assez rythmé notre voyage.

Pour aller de Varanasi à Yuksom, d’où partait notre trek, il nous aura fallu 3 jours :

- Varanasi - New Jalpaiguri / Siliguri, 18h, départ lundi à 19h (départ effectif du train : mardi à 5h40).

- Siliguri – Peling en jeep, 6h, départ mercredi à 13h30.

- Peling – Yuksom en jeep, 2h, départ jeudi à 14h.




En route pour Yuksom




Yuksom

Un peu d'Histoire:
Il faut un permis (gratuit et facile à obtenir : on l’a fait en 20 minutes à Siliguri) pour entrer dans l’état du Sikkim. Cela vient du fait que la majorité du Sikkim soit constitué de réserves naturelles, mais également qu’historiquement, le Sikkim n’a rejoint l’Inde qu’en 1975. Avant cela, un roi méchant gouvernait le Royaume. Quand les gens se sont débarrassés de lui, la menace de la méchante Chine impérialiste communiste (et la mise en jambe qu’elle venait de se payer avec le Tibet) et le protectorat accordé par Nehru conduisent naturellement la population – majoritairement d’origine népalaise, à voter le rattachement à l’Inde.

Lundi 14 février - Varanasi

Au départ, nous avions prévu après Delhi d'aller à Agra voir le Taj Majal puis à Varanasi et enfin à Darjeeling, avant de commencer tranquillement notre trek. Nous avions largement sous-estimé les temps de trajet d'une ville à l'autre, et largement sur-estimé la SNCF indienne.

A l'entrée de la gare - comme à l'entrée de la plupart des lieux publiques et transports en commun type métro, on passe un dispositif de sécurité équivalent à celui des aéroports, extrêmement efficace vu que le mec qui scanne votre sac regarde absolument partout sauf sur son écran.

Trucs et astuces si jamais vous avez un jour besoin d'acheter un billet de train en Inde: faites-le en ligne. Sinon, il y a un bureau réservé pour les touristes internationaux. Et là, c'est long.

On voulait acheter 3 billets: un Delhi - Agra, un Agra - Varanasi et un Varanasi - Darjeeling pour le lundi soir. Après qu'on ait réglé le fait qu'il n'y a pas de gare à Darjeeling, que pour aller dans le Sikkim on part depuis une gare presque la même mais c'est pas la même (en fait, elle est à 30km de Varanasi), qu'on n'aurait pas le temps d'aller à Agra, qu'il n'y avait plus de places dispo dans le Delhi - Varanasi du samedi, etc., on est sortis en grands vainqueurs avec nos 2 billets de train. 2h30 plus tard.

Donc bla-bla-bla, on prend le train, Eloi malade comme un épagneul breton, c'était marrant, on arrive vers 5h du mat' après 18 heures de train, frais comme des lardons, on va faire un tour de barque sur le Gange pour avoir un good kharma, Eloi se pose à l'hotel et Ouin-Ouin et moi allons nous balader.
Vers 15h, le monsieur de l'hotel nous demande de s'enregistrer.
"- Pourquoi tu as mis le 14? On est le 13 aujourd'hui. Monsieur, on est bien le 13 aujourd'hui, regardez c'est marqué sur votre calendrier: dimanche 13.
- Oui mais on est LUNDI 14 aujourd'hui.
- ... Je vais aller vérifier quelque chose sur notre billet de train."


"Good karma, good karma... 100 rupies."


Sur le Gange


La Puja: les gens se baignent dans le Gange pour se purifier
(nous, si on met la main dedans, on meurt dans la minute tellement c'est pollué)


Levé de soleil

Et oui. On avait décallé le Delhi - Varanasi d'une journée, mais pas le Varanasi - NJP (New Jalpaiguri, à défaut de pouvoir aller à Darjeeling). Donc notre train repartait LE MEME JOUR.

Il nous restait donc 2 heures dans cette ville où le sacré et l'immonde se cotoient, visite express de la vieille ville puis départ anticipé pour la gare, car vu la circulation, pour 30 km en auto-risckshaw, il vaut mieux prévoir large.

Que nous étions prévoyants.

"VARANASI - NJP -> 4h de retard." Ok, on va attendre. En fait c'est 5h. Non 6. Non 7. Non mademoiselle on ne sait pas sur quel quai le train va arriver, il faut que vous écoutiez les annonces.
5h40 du matin, après une nuit des plus agréables qui m'ait été donné de passer le quai accueillant et chaleureux de la gare de Varanasi, nous sommes donc partis pour NJP / Siliguri.

A la gare


jeudi 10 mars 2011

A l'aéroport de Delhi, ils m'ont saoulée

Déjà, j'avais 15h d'attente: mon vol de Calcuta arrivait lundi à 22h et mon vol pour Paris repartait mardi 1er à 13h. Ca, ce n'est pas de leur faute, ok.

Sachez qu'une fois entré dans votre terminal, vous ne pouvez plus en ressortir. Donc il vaut mieux avoir de l'argent parce qu'il va de soit que les prix à l'intérieur de l'aéroport sont alignés avec ceux de la concurrence internationale. Ce qui n'était pas mon cas (oui j'avais zappé en faisant mes rétro calculs qu'il me restait 3 repas...). Donc avec 30 roupies, j'ai pu m'acheter une bouteille d'eau (alors que l'eau est leur seul truc gratuit dans l'aéroport avec les toilettes).

La subtilité, c'est que je ne pouvais pas enregistrer mes bagages puisque mon vol était le lendemain. Mais je ne pouvais pas non plus aller dans l'aire d'attente car techniquement, je n'étais pas en transit. Donc j'ai dormi comme une clocharde, par terre sur le carrelage TOUT FROID, dans le hall du terminal 3.

Vers 10h du mat, j'ai pu enregistrer mes bagages. J'ai cru que j'accédais enfin à un monde voluptueux où les merveilles du duty-free n'avaient d'égales que la gentillesse des hôtesses et le confort des sièges.

...

Naïveté de débutante.

Après le traditionnel "non vous refaites la queue votre étiquette elle est pas assez bien et non j'en ai pas - je ne suis pas là pour ça - pas la peine de pleurer - suivant", le type de l'immigration me sort mon passeport de mon étui à passeport pour une raison que j'ignore mais à ce moment là j'étais tellement blasée que je n'avais plus que la force de le mépriser JUSQU'A ce que je veuille reprendre ma carte sim française dans mon étui à passeport. [Un détail a priori sans importance: ce jour là, j'attendais le coup de fil d'un potentiel recruteur.]

Et là, c'est le drame. Plus de carte sim. Heureusement, j'avais entrepris peu de temps avant de lire les Aventures de Sherlock Holmes. Bien m'en a pris, car j'ai tout de suite pu devant la complexité de la situation analyser avec mon sang froid caractéristique les indices que j'avais en main et qui me conduiraient au coupable: le type de l'immigration. Qui a coopéré, a regardé sous son siège une demie-seconde et s'est rassi en me disant qu'il n'y avait pas de carte sim. Donc là, j'ai fait ce qui me semblait le plus raisonnable: j'ai explosé en sanglots. Je les ai menacé en hurlant de faire pipi par terre et de me rouler dedans s'ils ne retrouvaient pas ma carte, et je l'ai fait - car ils n'ont pas retrouvé ma carte, vous vous en doutez bien.

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Il fallait bien que notre vol ait une heure et demie de retard pour conclure l'aventure et que je loupe mon train Paris - Dijon*.

*c'est pas vrai, je n'ai pas loupé mon train mais je trouvais que ça faisait une bonne chute.

mercredi 9 mars 2011

Fims documentaires

Reporter en herbe que je suis, j'ai fait des vidéos en embedded:

J'avais oublié son nom...

Circulation dans une rue normale de Delhi

Les galères continuent... dans la jeep



Arrivée à l'hôtel

Ils sont fous ces Indiens

« Alors c’était comment ? »
En un mot : c’était fou ! L’agitation désordonnée des villes, la circulation des personnes, voitures, vélos, rickshaws (sortes de tricycles soit à moteur, soit à pédale – taxi vélo donc), des chiens, vaches et autres 30 millions d’amis… Une idée de jeu vidéo m’est venue : une course poursuite en voiture dans les rues de Delhi avec comme but d’éviter un maximum d’obstacles. Parties sans fin assurée et objectif pédagogique atteint.

En chiffres: 24 jours de voyages, dont 8 passés dans les transports en commun (un aspect de la vie indienne non négligeable, on s’en est vite rendu compte) pour parcourir près de 2500 km et 5 jours de trek où nous sommes montés à 4200 m d’altitude.


Je vous fais un petit résumé chronologique :


Je sais que ce n'est pas ça qui vous intéresse mais ma rigueur obsessionnelle me force à vous fournir un minimum de back-ground information avant de me lancé dans mon récit des milles et une nuits (et bien sûr, les photos arrivent... bientôt).