jeudi 11 décembre 2014

Veni Vidi Vichy - 31 Août 2014



 « Il n'y a pas de chemin parfait pour faire un IR »
David LEBRAT, 21 Janvier 2014




J’avais commencé à vous faire un CR exhaustif mais il était ch**** à mourir

Je voulais parler du stage de Ski, du début de saison catastrophique à Douai (fin Avril), des douleurs aux genoux entre Collobrières et Notre Dame des Anges, du Trail des Vignes de 30 km de Marsannay en Mai et du half de Cublize en Juin.

Allons à l’essentiel : ma prépa pour l’Ironman de Vichy a été chaotique.

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From:   Lau
Sent:     26/06/2014
To :        Section Triathlon de l’UASG

Salut les tris !

Finalement je ne participerai pas au triathlon Sprint de la capitale de la moutarde le samedi 5 Juillet car j’ai un conflit d’emploi du temps: je dois être à 11h30 à la mairie, et la dame de la mairie m’a bien prévenue qu’aucun retard ne sera toléré.

Pour un mariage, ça ne se fait pas.

Surtout quand c’est toi la mariée.

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Les réponses aux questions que vous vous posez tous :

-          Est-ce qu’une robe sirène facilite la natation ?
Non (malgré les propos mensongers d’Arielle la petite sirène).

-          Est-ce que je vais y aller en vélo ?
Non.

-          Est-ce que je vais y aller en courant ?
Probablement (j’ai coiffeuse à 10h, je suis pile poil dans les temps limites).

-          Est-il possible d’organiser un mariage en 5 semaines ?
Oui (il faut faire quelques short cuts mais ça passe).

-          Est-ce que Monsieur a eu le choix?
Oui (version officielle).

-          What else ?
On part à Bangalore, en Inde.

Sur ce, bon week end à tous !
Lau

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Flashback

Le : 27/05/2014
Message de : Ma Chef

« Lau, ton expatriation est validée »



 
Comme on avait peur de s’ennuyer cet été, on a aussi fait des petits travaux



Et l’Ironman dans tout ça ?!?

Organisation au top – bénévoles au taquet jusqu’au bout
Le temps : IDEAL – ni trop chaud ni trop froid, et au vu de l’été qu’on a eu ce n’était pas gagné !
Les sensations : nickel, pas de douleurs aux articulations, pas d’ampoules, pas de « mauvaises » sensations juste les cuisses qui tiraient mais ça me semble logique

Juste avant : mon super coach MichMich est là, attention pas droit aux frites la veille de l’IR ;) Conseils avisés et accompagnement chaleureux jusqu’aux dernières minutes, ça me fait chaud dans mon petit cœur moelleux :) On rejoint Beber et je file me mettre à l’eau


La Nat : tranquilo ^^ Je pensais mettre 2 heures, je me suis surtout concentrée à glisser au max pour dépenser le moins d’énergie possible
Surprise d’après course : j’ai nagé en 1h40, super perf (à mon échelle ^^)
 
Ce n'est pas moi qui a pris cette photo



Le vélo : j’ai fait ce que je m’étais promis de ne pas faire : commencer trop fort tel un petit poney fougueux

Au 50e km je commence déjà à sentir les cuisses mais il fait beau alors je garde le moral.

Les supporters sont là, les habitants des villages traversés, les enfants, les inscriptions sur la route (oui oui, quand je lis  « allez Benoît », ça m’encourage quand même ;) ) et bien sûr les bénévoles qui sont au taquet sur les 5 ravitos ; j’ai l’impression de faire le tour de France , j’en suis presque émue.

Random pic prise sur l'Internet


Bon OK je suis carrément émue, à un moment j’ai même pleuré ; je pense que nombreux sont ceux qui ont ressenti cette enveloppe de chaleur lorsque des supporters, des personnes qui ne vous connaissent même pas, sont là pour vous encourager. Ce sont des émotions qu’on ne connaît pas tous les jours.

8 heures, ça laisse pas mal de temps pour réfléchir. On laisse son cerveau s’envoler, on se met en mode off, on déconnecte… on ne contrôle plus les émotions, elles viennent et repartent. Après une année émotionnellement très riche, des mois de préparation, ça y est j’y suis, j’ai une sorte de redescente d’adrénaline, un trop plein d’émotions qui refont surface d’un coup, je lâche les vannes.

1ère boucle en 3h30, le soleil se pointe, je commence déjà à faire des plans sur la comète (« le vélo en 7h15 serait-il possible ?! »), fais une petite pause, recharge mon camel back en coca et repars.

2e boucle plus dure : les cuisses tirent, c’est là que je sens le manque d’entraînement.
Le vent se lève (un peu hein, c’est pas un wind tunnel non plus). Et puis j’ai mal aux fesses !! C’est long 8 heures de vélo !! Je me félicite d’avoir pris ma petite moumoutte de selle mais les derniers 40 derniers km sont laborieux, 20km de moyenne environ mais je suis « dans les temps » et le plus dur est derrière moi (enfin… c’est ce que je pensais…)



La CAP : Doudou mon mari (oui, je suis une madame maintenant ^^) et notre coloc Georges de la Jungle sont là pour m’encourager lors de la transition (16h51, temps limite 17h… je suis large…)
J’attaque le marathon avec un sourire qui ne me lâchera pas pendant toute la première boucle : le parcours est très sympa et on passe au milieu des promeneurs du dimanche qui nous encouragent, c’est vraiment chouette. Ravitos nombreux avec bénévoles toujours aussi sympas. En plus à chaque boucle on passe vers l’arrivée où il y a des tribunes et tout et tout, c’est super chouette !



En revanche, après bientôt 10 heures de gels et de barres, le sucré ne passe plus du tout – je ferai mon marathon aux chips, TUC et coca.

-          16h51, 1ère boucle : 1h05 – je suis bien

-          17h56, 2e boucle : 1h15 – je suis encore bien

-          19h11, 3e boucle : aïe aïe aïe… les badauds du dimanche comme les triathlètes sont de moins en moins nombreux. J’ai déjà fait un tour du cadran ;  je commence à fatiguer et à avoir un peu froid… Je pense à mon lit et je me demande « mais pourquoi je fais ça au fait ?!? »
Mais j’ai fait le plus dur, je boucle en 1h30.

-          20h42, 4e boucle : Doudou et mon coloc décident de faire le dernier tour avec moi. Ils n’ont même pas besoin de courir pendant que je continue mon petit trot de mémé. Je ne suis plus au top… il fait nuit, heureusement Doudou a récupéré ma veste et mon écharpe donc je me couvre. L’envie de marcher est forte mais Doudou fait tout pour me motiver et me soutenir, aller aller on trottine ! Je double même un monsieur dans ma dernière boucle.
Mais je ne suis plus très lucide, en fait je ne me souviens plus s’il m’a re-doublée et je crois que je suis passée à côté de lui tel une zombie.

Anecdote: à 5 km de la fin, un arbitre nous rattrape pour nous rappeler les consignes, notamment celle de ne pas couper.
J’ai envie de lui répondre « sérieux mec,  tu crois que je me bats pour le podium ou quoi ? Après 15h de course et plus de 220 km au compteur, tu crois vraiment que je vais tricher pour gagner 400 mètres ?! ». Bon ça je l’ai pensé très fort mais ça faisait beaucoup trop de mots à prononcer, j’ai juste dit « ok ok » en haletant.

Puis c’est la fin : l’arrivée, la médaille, faut nous rendre la puce mademoiselle, ah pardon madame, les larmes qui coulent (oui je pleure tout le temps), vous voulez de la quiche ? désolé ya plus de kiné, il est où Doudou? vous êtes sûre que vous voulez pas de la quiche ? qui a touché mon vélo ?!?

En fait tout se mélange dans ma tête, j’ai l’impression d’être droguée mais j’ai fini, 15h24, j’ai fait l’Ironman, je suis une Iron Woman :)

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Un grand merci à mon mari chéri et son soutien indéfectible, sans qui je n’aurai pas fait tout ça :)

Et à tous vos message d’encouragement avant, pendant et après :)
 

jeudi 30 janvier 2014

Mieux vaut tard que jamais

On a fini et meublé l'appart. Les photos tant attendues:









La quadrature du cercle aquatique

L'autre jour, on a pris un cours de piscine avec un coach.

J'ai appris que notre envergure, soit la longueur d'un bout à l'autre de nos petits doigts lorsque nos bras sont tendus, est égale à notre taille (sauf lui: il avait une envergure de 1m98 alors qu'il ne faisait qu'1m97, d'où ses performances aquatiques). C'est donc de toute notre envergure qu'il faut essayer de se laisser glisser dans l'eau.

La question est donc: est-ce que le ration envergure / taille chez les orang outangs est respecté et si non, est-ce qu'ils nous battraient à plate couture dans les bassins?